Raoul Vaneigem (né en 1934 à Lessines) est surtout connu pour son Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, écrit de 1963 à 1965 et publié en 1967. Il participe à l'Internationale situationniste, un groupe de théoriciens révolutionnaires, actifs en Europe entre 1957 et 1972. Vaneigem propose une approche poétique de l'ordre social, il critique le système capitaliste - plus généralement l'exploitation de l'homme par l'homme.
Il combat l'Etat et toutes les formes de Pouvoir. Nombre de ses slogans sont apparus sur les murs de Paris lors des soulèvements de Mai 1968. Il n'a cessé depuis lors de défendre l'idée d'un ordre social libre et autogéré. Vaneigem a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Le Livre des plaisirs (1979) ; Le Mouvement de l'esprit libre (1986) ; Pour une Internationale du genre humain (1999) ; Déclaration universelle des droits de l'être humain (2001) ; Pour l'abolition de la société marchande pour une société vivante (2002) ; Rien n'est sacré, tout peut se dire (2003) ; Ni talion ni pardon (2009) ; De l'amour (2010) ; L'Etat n'est plus rien, soyons tout (2011) ; Lettre à mes enfants et aux enfants du monde à venir (2012) ; Un moment d'éternité dans le passage du temps (avec Nicolas Kozakis, Yellow Now, 2012) ; Rien n'est fini, tout commence (avec Gérard Berréby, 2014) ; De la destinée (2015) ; Propos de table.
Dialogue entre la vie et le corps (2018) ; Appel à la vie contre la tyrannie étatique et marchande (2019) ; La liberté enfin s'éveille au souffle de la vie. Manifeste (2020) ; L'Insurrection de la vie quotidienne (2020) ; Retour à la base (2021) ; Rien ne résiste à la joie de vivre. Libres propos sur la liberté souveraine (Grévis, 2022), Adages (accompagné de collages d'André Stas, La Pierre d'Alun, 2022) ; Retour à la vie (L'Insomniaque, 2022), Du "Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations" à la nouvelle insurrection mondiale (Cherche-midi, 2023).
Nicolas Kozakis (né en 1967 à Liège, vit à Bruxelles) est peintre et sculpteur, pratique aussi bien la vidéo que la photographie et porte un intérêt particulier à l'architecture et à l'espace public. Son oeuvre parcourt l'histoire des formes et interroge sans cesse, par l'association contradictoire de matériaux, de symboles et d'images, les conflits de notre existence. Il reconnaît poser, par le biais d'ceuvres monochrome aux laques de carrosserie automobile de luxe sur support en bois, une résistance à l'inflation et à la saturation de l'image, clin d'oeil aussi aux symboles de réussite du monde consumériste.
Dans chacune de ces approches pourtant distinctes apparaît une préoccupation constante et renouvelée pour l'énoncé et la mise en vigilance du regard. Nicolas Kozakis puise dans l'histoire les moyens de reconsidérer, de réévaluer son rapport au monde. Il enseigne actuellement aux Beaux-Arts de Liège.