Victorine Grataloup est la lauréate de la première résidence curatoriale croisée entre la Collection Lambert (Avignnon), la Villa Kujoyama (Kyoto), la Villa Médicis (Rome) et la Casa de Velázquez (Madrid) en vue d'assurer le co-commissariat du festival ¡? Viva Villa ? ! à l'automne 2022 aux côtés de Stéphane Ibars, directeur artistique délégué de la Collection Lambert. Elle assure également le développement d'actions artistiques auprès des publics et le suivi éditorial du catalogue, toujours en collaboration avec Stéphane Ibars.
Victorine Grataloup est curatrice et chercheuse, co-fondatrice de la plateforme d'échanges artistiques, de recherche et de traduction Qalqalah ??? ? ? (avec Virginie Bobin), ainsi que du collectif curatorial Le Syndicat magnifique (avec Thomas Conchou, Anna Frera et Carin Klonowski). Elle a étudié l'histoire et la théorie des arts à l'école des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS, Paris), la Humboldt Universität (Berlin) et à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle enseigne aujourd'hui l'économie de l'art, et a travaillé au Palais de Tokyo, à KADIST, à Bétonsalon - Centre d'art et de recherche et au Cneai avant d'exercer ses fonctions de commissaire d'exposition en indépendante.
Son travail est transdisciplinaire et collaboratif, à l'intersection de problématiques artistiques, politiques et sociales. En 2020-2021, elle est lauréate de la bourse de recherche curatoriale du Centre national des arts plastiques, avec un projet sur les acquisitions d'artistes du Maghreb, du Machrek et de la Péninsule arabique, et travaille en parallèle avec l'Ecole des actes, micro-institution culturelle expérimentale oeuvrant entre les langues depuis la situation d'Aubervilliers et de la Seine-Saint-Denis.
Stéphane Ibars rejoint l'équipe de la Collection Lambert en 2006 pour y développer d'abord la communication, la programmation culturelle (symposiums, conférences, projections de films, rencontres, lectures, concerts, festivals de musiques), la place de la danse-performance et les différents partenariats avec les structures culturelles régionales, nationales et internationales. Il en devient ensuite un des curateurs et en est actuellement le directeur artistique délégué.
Parallèlement il enseigne l'histoire de l'art contemporain, l'esthétique et l'histoire des contre-cultures dans différentes universités (Nîmes, Montpellier, Avignon), à l'école supérieure d'Art d'Avignon, et développe une activité de curateur indépendant à travers laquelle il questionne les liens entre l'art contemporain et les contre-cultures. Ses objets d'études sont l'apparition des nouvelles avant-gardes américaines dans les années 1960-1970 et leur influence sur l'art de ces 40 dernières années ? ; les scènes alternatives new-yorkaises dans les années 1980-1990 ? ; les pratiques artistiques féministes ? ; les relations entre les scènes artistiques contemporaines et les contre-cultures.
Andrea Fraser est une artiste contemporaine américaine. Elle vit et travaille à Santa Monica (USA). Dans les années 1990, ses performances ont popularisé la critique institutionnelle (démarche artistique vouée à critiquer les institutions qui entrent en jeu dans la vente, l'exposition et le commerce de l'art. Le travail d'Andrea Fraser analyse et commente les politiques et enjeux des musées d'art aujourd'hui.
Elle souligne les hiérarchies et les mécanismes d'exclusion produits par les lieux d'art. Ses performances, bien qu'étant fondées sur une analyse sérieuse, sont souvent articulées de façon humoristique, ridicule ou de manière satirique.