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De dimanche en dimanche, les vide-greniers se sont multipliés et généralisés partout en France et
ailleurs, à la ville comme à la campagne, en banlieue comme dans les quartiers chics. Ces
pratiques de vente et d’achat d’objets de « seconde main » ont considérablement augmenté depuis
le début des années 1980 : brocantes, kermesses, ventes de charité « bon enfant » sont peu à peu
devenus des moments de systèmes d’échanges complexes, des lieux où se joue une véritable
économie parallèle. Qualifiés de « musées de plein air où se bricolent les mémoires » par Octave Debary, les vide-greniers génèrent des espaces et un temps propices à la rêverie mais aussi à l’échange de valeurs tant symboliques que pratiques. Le flâneur se laisse prendre par la nostalgie des vieux objets, le chineur recherche la bonne affaire pour compléter une collection en cours, l’étudiant ou le couple de retraités tel objet d’usage encore en état de fonctionnement. Retraçant cette histoire, qui est aussi l’histoire d’un mot, l’anthropologue Octave Debary, auteur de plusieurs ouvrages et articles de références sur ces questions, accompagne le photographe Philippe Gabel sur ce territoire éphémère, petit théâtre mobile de l’intime, des vide greniers (ici essentiellement à Paris et dans le Morvan). Cette photographie à la fois humaniste et insolite, traduisant avec tendresse la joie de s’approprier (ou se réapproprier) un peu de ce qui a disparu, n’est pas dépourvue de surréalisme Des « textes objets », dont celui très touchant du grand sociologue américain Howard S Becker qui s’est ici prêté au jeu à partir d’un objet qui lui est cher, font écho à des scènes de rue et à
des portraits de chineurs qui tiennent en main leur trouvaille.