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L'objet que se donne la peinture chinoise est de créer un microcosme, "plus vrai que la Nature elle-même" (Tsung Ping) : ceci ne s'obtient qu'en restituant les souffles vitaux qui animent l'Univers ; aussi le peintre cherche-t-il à capter les lignes internes des choses et à fixer les relations qu'elles entretiennent entre elles, d'où l'importance du trait. Mais ces lignes de force ne peuvent s'incarner que sur un fond qui est le Vide. Il faut donc réaliser le Vide sur la toile, entre les éléments et dans le trait même. C'est autour de ce Vide que s'organisent toutes les autres notions de la peinture chinoise. Celles-ci forment un système signifiant auquel François Cheng est le premier à avoir appliqué une analyse sémiologique. Son commentaire est enrichi par d'amples citations et des reproductions.
Une version actualisée et illustrée de l'un des premiers ouvrages de François Cheng, écrivain, poète, mais aussi plasticien-calligraphe, membre de l'Académie française.
François Cheng est un écrivain, poète, mais aussi plasticien-calligraphe. Naturalisé français en 1971, il est devenu membre de l'Académie française 2002.