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Cet ouvrage se propose de réfléchir à la construction historique de la condition de victime, en relation avec les événements traumatiques dans l'Europe médiévale et moderne. Dans le contexte contemporain, le discours et la gestion des situations de catastrophe ou de mort de masse s'organisent en priorité autour de la place des victimes dans la fabrique événementielle. Cette attitude de la société contemporaine face à la dévastation, qualifiée tantôt de " compassionnelle ", tantôt " d'humanitaire ", ou bien encore de " tragique ", reflète une forme de sensibilité qui définit en premier lieu la réalité catastrophique comme un drame. Une telle approche de la souffrance possède-t-elle cependant une histoire ou constitue-t-elle une constante anthropologique de la société occidentale ? Quel regard les sociétés médiévales et modernes ont-elles posé sur cet aspect autant éthique que social du réel ? Les essais réunis dans ce volume proposent d'offrir quelques pistes de réflexion. A la lecture ambiguë de la victime au Moyen Age, entre souffrance et responsabilité, la Renaissance semble commencer à proposer une vision plus " tragique " des individus souffrants. Les victimes peuvent dès lors entrer progressivement dans une politique des émotions qui triomphe au XVIIIe siècle.
Thomas Labbé est chercheur associé à l'UMR CNRS 6298 ARTeHIS, Université de Bourgogne. Gerrit J. Schenk est professeur d'histoire médiévale à l'université de Darmstadt.