La guerre de 1870-1871 n'est sans doute plus tout à fait une "guerre oubliée", mais son récit est souvent en surplomb : conflit moderne, 1870 a produit... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
20,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 12 novembre et le 15 novembre
La guerre de 1870-1871 n'est sans doute plus tout à fait une "guerre oubliée", mais son récit est souvent en surplomb : conflit moderne, 1870 a produit une documentation considérable, récits, témoignages, archives militaires et administratives, journaux... La démarche de Thibault Montbazet se veut plus infime : observer la fabrique de l'événement à l'échelle biographique. Cette vie, c'est celle de Léon Lescoeur, enfermé dans Paris assiégé, qui rédige 157 lettres entre août 1870 et janvier 1871 à son épouse restée en province. Trente ans plus tard, il recompose ses souvenirs pour relater sa sortie de Paris et son retour en Mâconnais à l'issue du siège. On se trouve alors en présence d'une double temporalité : d'une part une correspondance quotidienne, déployant lentement les événements. D'autre part un récit qui les ramasse de manière plus littéraire et remémorée, alors que la République et l'Allemagne honnie font désormais partie du décor. Voilà ce que vit et rapporte, au jour le jour, un témoin de 1870 ; voici ce dont se souvient, en 1905, un homme d'une certaine classe sociale. C'est ce rapport intime, biographique, à l'événement que montre brillamment l'auteur, à travers un récit aussi accessible qu'incarné de la terrible année 1870.
Il ne s'agit pas ici de refaire une histoire de la guerre franco-prussienne. Nous proposons plutôt de suivre les fils tendus par les sources produites et archivées à quelques moments clés d'une vie, en somme faire l'histoire de l'évènement à l'échelle biographique. Thibault Montbazet suit ainsi deux sources, soit quatre carnets. Les trois premiers consignent 157 lettres allant du 5 août 1870 au 31 janvier 1871, écrites par un fonctionnaire enfermé dans Paris assiégé à son épouse restée en province. Le quatrième carnet contient quant à lui un récit rédigé en 14 chapitres et intitulé " Souvenirs d'un Grand-père ", relatant la sortie de Paris et le retour en Mâconnais entre le 2 et le 6 février 1871. Tous ont pour auteur un certain Léon Lescoeur, aïeul fondateur d'une lignée familiale. On se trouve d'emblée en présence d'une double temporalité : d'une part une correspondance quotidienne, déployant lentement des faits au gré des évènements. D'autre part un récit qui les ramasse de manière plus littéraire et remémorée, alors que la République et l'Allemagne unie et honnie font désormais partie du décor. Voilà ce que vit et rapporte, au jour le jour, un témoin de 1870 ; voici ce que pense, en 1905, un homme d'une certaine classe sociale, qui a vécu 1870. C'est ce rapport intime, biographique, à l'évènement que montre brillamment l'auteur, à travers une démarche aussi accessible qu'incarnée.