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" Nous vivons la fin du réductionnisme. La fausse idéologie qui promettait à l'humanité la maîtrise de toute chose grâce au microscopique est balayée par les événements et par la raison. Non que la loi microscopique soit fausse ou vaine. Elle est seulement rendue "non pertinente" dans de nombreux cas par ses filles, et les filles de ses filles, à plus haut niveau : les lois organisationnelles de l'univers. " Telle est la passionnante conclusion de Robert Laughlin, qui donne à travers cet ouvrage une vision globale et donc réenchantée du monde physique et de l'univers. Partant du principe " more is di ferent " - l'accumulation quantitative devient changement qualitatif -, il estime que les réalités physiques qui nous entourent sont d'abord régies par de puissants principes d'organisation et non réduites à ce qui se passe au niveau du tout petit. L'apparition de ces lois physiques ne résulte pas d'une évolution logique et prévisible des règles microscopiques, mais d'une rupture qui les met hors jeu, l'émergence soudaine d'" autre chose" : les grands systèmes ont des propriétés collectives qui disparaissent complètement dès que l'échantillon est trop réduit. Ce point de vue éclaire utilement les rapports complexes entre mécanique quantique et physique newtonienne. Laughlin souligne ainsi le rôle des réalités émergentes dans l'expérimentation sur le monde quantique, conteste l'intérêt d'une " informatique quantique ", puisque les ordinateurs doivent leur fiabilité aux lois newtoniennes, et ironise sur les " nanobabioles ". L'émergence implique qu'on ne trouvera pas la clef de l'univers par une démarche " réductionniste " - en descendant toujours plus loin dans l'infiniment petit -, et qu'on ne le comprendra pas non plus par la pure logique mathématique. La loi physique ne peut être découverte que par l'expérience. On est donc loin de la " fin de la science ".
Robert B. Laughlin est professeur de physique à l'université de Stanford, où il enseigne depuis 1985. En 1998, il a été colauréat du prix Nobel de physique pour son travail sur l'effet Hall quantique fractionnaire.