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Sur la fois de plus de 1000 documents d'archives puisés dans 75 registres notariés et judiciaires de Marseille entre 1277-1320, cette étude permet d'établir l'hypothèse suivante : la pratique notariale et l'administration de la justice mettent en évidence la précarité des stratégies de gestion et de transmission des pâtrimoines familiaux dans le contexte économique du XIIIe siècle finissant. Le modèle successoral dominant à Marseille repose sur la dévolution des biens de famille en ligne d'ascendence masculine. Les Marseillais cherchent ainsi à endiguer l'émiettement de leur patrimoine foncier e excluant les filles dotées du partage familial. L'exclusion s'accompagne d'une pratique fort répandue dans les couches de la société : la dotation de biens mobiliers à l'exclusion de toute terre ou même immeuble urbain. Or dans quelle mesure la dépression économique qui s'installe à Marseille à partir des années 1280-1290 a-t-elle affecté la réalisation des voeux patrimoniaux exprimés par les Marseillais ? La restructuration de la ville à vocation marchande en port militaire, l'insécurité accrue ds mers et la perte de Saint-Jean-d'Acre en 1291, doublées, de l'intérieur, d'un courant d'inflation monétaire contribuent au déclin économique de la cité. Nul doute qu'il existe une relation réciproque entre ces circonstances conjoncturelles et les finances domestiques des citoyens. Les registres des tribunaux de la ville regorgent de contestations successorales et, surtout, de procès intentés contre des maris endettés "dissipateurs" de dot. Ironie suprême, un grand nombre d'affaires se résolvent par ordonnances judiciaires provoquant le transfert du patrimoine foncier du père à la fille, du mari à l'épouse, des héritiers à la veuve. Devant la conjoncture, les individus recourent à des solutions de compromis avec la tradition. Les arrangements communautaires, les restrictions imposées sur la gestion dotale, l'exigence d'une contre-dot et l'octroi d'une dot i
Un signe de temps - Accroissement des crises familiales autour du patrimoine à Marseille à la fin du XIIIe siècle est également présent dans les rayons