Né à Paris en 1905 dans une famille de Russes émigrés anti-tsaristes, Vladimir Pozner passe une partie de sa jeunesse en Russie, où il assiste à la Révolution. Après avoir débuté comme poète au sein du groupe des frères Sérapion, il se fait un nom, à son retour en France en 1921, comme passeur de la jeune littérature russe. Dans les années 1930, il s'engage dans la lutte antifasciste. Correspondant français de l'agence Inpress fondée par Alex Radé, il intervient dans la presse de gauche (Monde, Regards, Vendredi...).
Il apporte son aide aux réfugiés allemands, adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AFAR) et devient secrétaire de rédaction de la revue Commune. Sur les conseils de Maxime Gorki, il adhère au Parti communiste français, puis, en 1936, au Comité franco-espagnol de soutien à l'Espagne républicaine. Il publie coup sur coup Tolstoï est mort (1935), biographie de montage, Le Mors aux dents (1937), roman d'aventure révolutionnaire, et Les Etats-Désunis (1938), roman documentaire.
Il traverse la drôle de guerre et l'exode comme chauffeur militaire, cannait une vie de scénariste à Hollywood pendant la guerre, puis, revenu en France, est plastiqué par l'OAS après avoir publié Le Lieu du supplice en 1959. Jusqu'à ! afin de sa vie (1992), il poursuit une oeuvre littéraire exigeante, témoignant des grandes tragédies du XXe siècle.