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L'autopsie ne s'est pas faite et nous ne savons pas comment il s'est suicidé. Dans son message il demandait que son corps soit incinéré et que ses cendres soient dispersées au vent au-dessus de la Seine, au-dessus du pont d'Austerlitz. Ceci, il l'a sûrement demandé parce qu'il savait que ce pont se trouvait à côté de l'Institut médico-légal. J'ai été très touché par cette pensée. Vous vous imaginez s'il avait demandé qu'on laisse ses cendres être emportées par le vent au mont Athos ? On aurait dû le faire. Les volontés des morts, même de ceux qui se suicident, doivent être respectées. Je me suis occupé en personne de l'exécution de cette ultime volonté de votre compatriote suicidé. Nous sommes allés avec le monsieur qui nous a apporté les cafés, c'est mon assistant, il deviendra un excellent inspecteur "de type européen". Nous avons pris tous deux l'air cérémonieux qui convient dans ces circonstances, nous avons observé la direction du vent et j'ai intimé l'ordre qu'il ouvre le couvercle de la petite boite métallique qui contenait les cendres de celui qui avant avait été un étudiant grec et qui avait décidé de quitter cette vie dérisoire de sa propre initiative. Au dernier instant, le vent a changé d'avis et de direction et quand il a ouvert le couvercle les cendres sont venues sur nous. Une demi heure durant j'ai secoué mes vêtements. (pages 26 -27)