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Les voyages des chefs d'Etat forment une singulière pratique politique. Développant une image de puissance et de fastes, ils sont au coeur d'un processus de légitimation à la fois familier et méconnu. Par des spectacles allégoriques, un décor soigneusement préparé, des réceptions officielles, des discours prononcés selon une étiquette implacable, ces mises en scène font plus qu'attribuer une parure symbolique au politique : elles en font voir et vivre l'éloquente majesté. Comme si pour s'exercer, le pouvoir du chef d'Etat avait, plus que d'autres, besoin d'être vu. Comme si le crédit de cette institution dépendait étroitement de démonstrations rituelles confirmant aux yeux de tous l'éclat d'une fonction, d'un rang ou d'une série d'attributions. Encore convient-il de comprendre la naissance et le développement de cette véritable souveraineté déambulatoire. C'est là le but que se sont fixé les auteurs de cet ouvrage. Avec plusieurs questions au coeur de leur réflexion :
- d'où vient la force expressive attribuée et reconnue au voyage officiel du chef d'Etat ?
- quel visage la mécanique spectaculaire des voyages a-t-elle pris depuis la fin du XVIIIe siècle ?
- quelles relations peut-on établir entre ces déplacements et les régimes politiques qu'ils incarnent et représentent ?
- comment ces rites politiques structurent les croyances publiques au point de paraître consacrer la grandeur de ceux qui s'en réclament ?
- comment cette pratique des voyages a-t-elle pu s'autonomiser au point de devenir une institution à part entière ?
Une manière, en somme, de mettre au grand jour l'action de ces poses de la grandeur d'Etat qui lient un homme à un régime, une figure à des institutions, un visage à une abstraction.