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La Teutsche Academie est publiée à Nuremberg en 1675, 1679, et 1683 pour l'édition latine. Si la nécessité d'élaborer un discours sur l'art s'impose dans une Allemagne qui se relève de la guerre de trente Ans, c'est pourtant dans le contexte européen qu'il faut
comprendre le véritable but de son auteur. De ses séjours à Rome et en Hollande, Sandrart a en effet tiré une connaissance intime des
œuvres des artistes qu'il a côtoyés. Il est un des rares peintres à avoir connu personnellement Rubens, Honthorst, Rembrandt, l'Albane, Pietro da Cortona, Ribera, Poussin, Claude Lorrain. Ses diverses expériences de la pratique picturale ont nourri sa pensée, et elles sont conciliées dans une conception qui n'est pas
soumise à une doctrine ou à un idéal théorique. Renouvelant les thèmes majeurs de la théorie de l'art, Sandrart propose une approche nouvelle de l'artiste, de l'art, de l'œuvre. Il établit la relation entre théorie et pratique comme fondement de son discours, et fixe le modèle du peintre gentilhomme et savant. Modifiant les rôles respectifs du dessin et de la couleur, il définit un art fondé sur le principe d'imitation qui fait intervenir la raison. A la fois cours de peinture et mise en œuvre de la théorie dans le tableau, le propos de la Teutsche Academie s'adresse simultanément au peintre et à l'amateur : il donne au premier les fondements de l'art de peindre et éduque le regard du second. C'est cette originalité de
la Teutsche Academie que Michèle-Caroline Heck met en valeur dans son ouvrage. En insistant sur la façon dont se rejoignent chez
Sandrart l'activité de peintre et celle d'écrivain historien de l'art, l'auteur offre un regard renouvelé sur un texte théorique fondamental de l'histoire de l'art du XVIIe siècle européen.