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Grabbe ? Heine le proclame à la fois "génie" et "bête sauvage poétique" tandis que pour le folliculaire Gubitz son oeuvre n'est qu'un "gribouillage fou". A la seule vue d'un de ses manuscrits, Rahel Varnhagen sombre dans la crise de nerfs. Plus tard O. Harnack en fera un "cannibale littéraire" alors que B. von Wiese le sacrera "créateur du théâtre allemand moderne". Simultanément Brecht et Goebbels l'admirent et ses thuriféraires voient en lui l'annonciateur et de Stirner et de Nietzsche. Entre temps Jarry, fasciné, aura traduit une de ses comédies. Qui est donc le très curieux Christian Dietrich Grabbe (1801-1836) ? Un alcoolique ? Un juriste dévoyé ? Un demi-fou ? Ou un fulgurant météore dans le ciel littéraire allemand ? L'égal de Schiller, de Kleist ou de Büchner ? La présente édition, avec son introduction, ses commentaires, ses documents inédits, tente de répondre à ces questions. Les trois dernières pièces de Grabbe, traduites en français pour la première fois, Hannibal, Le Cid et La bataille d'Hermann, illustrent au mieux sa démarche, mélange complexe de désespoir, de cynisme, de "Kitsch" et d'altière grandeur qui culmine dans la dénonciation amère et pessimiste de la niaiserie petite-bourgeoise (incarnée par le Biedermeier) avec sa "littérature pour mémères" et ses "onanistes", à savoir les critiques, les universitaires et les hommes d'Etat.