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Ce n'est que récemment que je me suis rendu compte que, depuis que j'ai commencé à photographier, je me suis toujours intéressé à la notion de frontière. Il était donc fatal qu'un jour j'en arrive là, à Tanger : Tanger, la ville-frontière par excellence. D'abord géographiquement : carrefour et frontière entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest, l'Europe et l'Afrique, la Méditerranée et l'Océan Atlantique. Mais aussi et avant tout métaphoriquement, symboliquement : frontière entre le réel et le fictionnel. Tanger la ville-mythe, la ville-théâtre, la ville-cinéma. Mais aussi : la ville-arnaque, la ville-contrefaçon. Il me semble en effet que, pour les touristes qui visitent cette ville et pour ceux qui s'y sont installés plus ou moins définitivement, la dimension du désir - du fantasme - ne va pas sans un certain degré de déception. Comme pour tout objet fantasmé, l'expérience se révèle toujours déceptive. Il y a des mots qui reviennent souvent lorsqu'on parle de Tanger : fiction, mythe, théâtre, mise en scène, opérette. Et des noms d'écrivain, d'artistes, d'acteurs ou de personnalités mondaines, comme des divinités tutélaires du lieu (divinités décadentes pour la plupart, à l'image de la ville) : Paul Bowles, Claudio Bravo, les Rolling Stones, William Burroughs, Mohamed Choukri, Barbara Hutton, etc.