Frédérique Aït-Touati est chargée de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur les rapports de la science et de la littérature, et plus généralement des arts et des savoirs. Elle enseigne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et dirige le programme d'expérimentation en arts politiques de Sciences Po (SPEAP). Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure (ENS-LSH), elle a enseigné à l'université d'Oxford de 2007 à 2014 avant de devenir chercheure au CNRS.
Ses travaux se développent dans deux directions principales : une recherche historique sur les rapports entre arts et savoirs à l'âge classique, dans les domaines de l'astronomie, de la microscopie, et plus récemment des théories du vivant et des théories de la Terre. Son deuxième champ de recherche concerne les pratiques artistiques contemporaines (théâtre, performance, arts plastiques, architecture) qui tentent de développer une connaissance sensible par les arts.
Elle a notamment publié Fictions of the Cosmos. Science and Literature in the Seventeenth Century, The University of Chicago Press, 2011, (MLA Prize), prolongé par un essai en français sur le rôle de la fiction et du récit en astronomie : Contes de la Lune. Essai sur la fiction et la science modernes, Gallimard, 2011, (Prix Gegner de l'Académie des sciences morales et politiques). Elle poursuit par ailleurs un travail de mise en scène autour des questions écologiques (Gaïa Global Circus, Le Théâtre des Négociations, INSIDE).
Alexandra Arènes est architecte diplômée de l'ENSA de Grenoble (2008). Elle a travaillé pendant plusieurs années dans l'agence Baseland sur des projets de paysage et grands territoires. Elle poursuit ensuite un post-master à Sciences Po en arts politiques (SPEAP) dans lequel elle développe ses propres recherches autour de formes de cartographies alternatives, qui aboutissent à une exposition au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris : "Animer le paysage" , avec l'artiste Sonia Levy.
Avec Axelle Grégoire notamment, elle cofonde SOC en 2016 (Société d'objets cartographiques / s-o-c. fr), une plateforme de recherche et de production d'outils cartographiques pour prolonger les projets entre arts et sciences. Sa collaboration avec Bruno Latour et l'IPGP (Institut de Physique du Globe) autour du projet Zone Critique la mène ensuite à intégrer l'équipe de recherche en Architecture de l'université de Manchester dans laquelle elle prépare une thèse intitulée "Architectural Design at the Time of Anthropocene : A Gaia-graphic Approach to the Critical Zones" .
Axelle Grégoire est architecte, diplômée de l'ENSA de Versailles. Elle est actuellement en résidence à la Villa Le Nôtre, au potager du Roi à Versailles pour travailler sur la réécriture cartographique du mythe de la ville-forêt à l'ère de l'anthropocène. Après avoir été cheffe de projet au pôle urbanisme et grands territoires de l'agence BASE où elle a travaillé pendant cinq ans, elle poursuit aujourd'hui des travaux de recherche expérimentaux entre pièces artistiques et prises de position sur la ville.
Formée à différents savoir-faire anciens (gravure et ébénisterie) et aux outils numériques, elle monte l'atelier Omanoeuvre(s) en 2017 au sein duquel elle développe des outils prospectifs hybrides (cartographie/modélisation/prototypage) pour servir la représentation des territoires et leur réécriture. Ces travaux transdisciplinaires se traduisent par différents mediums ; de la conférence-spectacle (Inside mis en scène par Frédérique Aït-Touati) à l'objet-livre.