Ski Français Tome 5 (Broché)

L'esprit de compétition se résume trop souvent à la maxime attribuée au baron de Coubertin : "l'important, c'est de participer." Il n'en est rien pourtant, tant sur le fond pour les sportifs que sur la forme ! En fait, Pierre de Coubertin a cité une phrase d'un discours de l'archevêque de Pennsylvanie disant : "L'important dans ces olympiades, c'est moins d'y gagner que d'y prendre part" qu'il reprit en partie à son compte disant lui-même : "Retenons messieurs cette forte parole, l'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, ce n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu".
Admettons que cette version convient mieux à l'état d'esprit des sportifs s'alignant sur la ligne de départ des compétitions olympiques ! La compétition par essence est un combat, contre soi-même, ses adversaires, le terrain et même le contexte. La compétition lors des jeux olympiques devient même politique, les gouvernements fixant des objectifs de médailles à leur délégation, injonctions bien éloignées de "l'important, c'est de participer ! ".
La compétition est avant tout cathartique : exorciser la dureté de l'entraînement, l'abnégation d'une hygiène de vie sans reproche et cette force intérieure qui pousse chaque athlète à toujours repousser ses limites pour s'améliorer et monter sur la plus haute marche du podium. En creux, cette logique crée de sublimes perdants, et c'est aussi ça la beauté du sport de compétition.