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Ce volume contient quatorze chapitres : suite du chapitre d'Ali Bazdaghan ; L'empoisonnement du roi ; Karajuk-le-Noir ; Capitaine Zanbîq ; Désobéissance du bataillon ismaélien ; Dur-Marcheur ; Shahîn Grande-Taille, Malheur-des-Temps et son frère Amulette ; La reconquête de Bagdad ; Les deux sorciers Simon et Siméon ; Princesse Rose-du-Christ ; Dommar fils d'Arnous ; Retour d'Ali-Jungle ; Le sabre de la disparition et l'anneau du dévoilement. Les récits de ce volume évoluent à travers de nombreux thèmes dominés globalement par la magie et les intrigues de la cour. Tout en suivant des schémas habituels à plus d'un endroit, la magie revêt ici une dimension onirique/cauchemardesque, comme dans " Malheur-du-Temps et son frère Amulette " où Baybars se fait brutalement détrôner par ses hommes les plus fidèles tombés sous l'effet de la sorcellerie. Dans " Le sabre de la disparition et de l'anneau du dévoilement ", la magie permet la mise en scène d'une expédition très particulière durant laquelle le roi franc, Martin-le-Bariolé, fond les rangs musulmans, déjoue la garde des forts et des palais et se déplace d'une ville à l'autre semant la terreur avec un sabre qui lui permet d'avancer invisible et qu'il avait déterré dans une cave de la cathédrale Mariamite de Damas. Au-delà de sa charge fantastique, cette croisade fantômatique se donne à lire comme la métaphore d'une mort omniprésente, endormie dans les lits des puissants, larvée sous les pieds des gens heureux. Elle raisonne ainsi avec les intrigues et les coupes empoisonnées de la cour mamelouke qui trouvent aussi un écho dans ce volume où des chapitres entiers sont consacrés à des compagnons traitres qui passent froidement à l'acte avant d'être démasqués et châtiés. Mais les complots, les grandes batailles et les potions magiques n'empêchent pas la Sîra de maintenir son cap en faisant défiler des thèmes désormais familiers et qui reviennent comme un refrain, telle que l'errance ou la tyrannie du temps qui passe. Ces thèmes sont notamment investis dans les chapitres consacrés au retour des chevaliers partis il y déjà quelques décennies - et quatorze volumes - à la recherche du sultan disparu des Ismaéliens, Maarouf fils de Jamr. Les voici qui continuent à réapparaître, barbe blanche, rides au coin des yeux et courage intact, pour découvrir que les lieux ne sont plus les mêmes, que le sultan des forteresses a changé, que les bambins sont devenus commandants, que la dynastie ayyoubide n'existe plus et qu'ils doivent, dans le temps qui leur reste dans ce monde, réapprendre la vie dans leur terre natale. La justice a également sa place entre deux complots, tout comme le désir qui parvient à s'immiscer entre deux chevauchées. C'est ainsi que l'histoire de l'orphelin Justice-Perdue remet en avant le thème du souverain équitable qui, déguisé, rend régulièrement visite à ses sujets sous couvert de la nuit, et qui se trouve capable de mettre le royaume sens dessus dessous pour comprendre l'origine d'un tel prénom insupportable. Et c'est ainsi que ce seizième volume garde une place de choix aux amours flamboyantes d'Arnous, irrésistible séducteur des princesses franques, qui remplit la Sîra d'enfants métissés à la beauté et au courage inégalables. Dans " Princesse Rose-du-Christ ", on voit Arnous revivre encore une fois l'histoire d'amour de ses parents, Maarouf et Marie-la-Ceinturière, contée au volume deux. Mais le narrateur s'allège ici de toute retenue et laisse libre cours à un érotisme aux parfums des cafés damascènes, comme pour célébrer une dernière fois ce héros de la lutte et de l'étreinte qui nous quittera en martyr dans les prochains cahiers. Ce volume devient ainsi une sorte d'exercice sur la fin : des personnages qui nous ont longtemps accompagnés y sont enterrés, alors que le narrateur/conteur annonce la mort tragique de plusieurs autres, avant de les ressusciter, comme par hésitation, ou comme s'il s'entraînait à narrer la disparition des protagonistes de son épopée pour mieux se préparer à terminer sa mission. Rien d'étonnant, dès lors, que ce seizième volume se présente, dans son ensemble, comme une métaphore crépusculaire.