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Les sourds, au XVIIIè siècle, menaient une vie semblable à celle des entendants-parlants de leur condition : petits métiers, à Paris, soins aux animaux et travaux des champs, en province. La langue des signes qu'ils utilisaient ne semblait pas un obstacle insurmontable.
Les érudits et les savants des Lumières, voulant sortir les " muets " des " ténèbres " et les faire bénéficier des bienfaits de la civilisation, favorisèrent l'institution des sourds. Cependant, au lieu des signes des sourds eux-mêmes, les " instituteurs " préférèrent recourir aux signes manuels ou aux " signes " méthodiques de l'abbé de l'Epée.
Comment ces signes furent-ils accueillis par les sourds, et avec quelle fortune ?
Pour quelles raisons les entendants parlants imposèrent-ils au cours du XIXè siècle l'apprentissage de la langue française parlée comme unique critère du bien-être et de l'utilité sociale des " sourds-muets " ?
Pourquoi, au congrès de Milan, en 1880, les pouvoirs publics et les chefs d'établissement adoptèrent-ils la méthode " orale pure ", au moment même où les sourds faisaient la preuve, avec leurs signes, de leur dynamisme social en créant mutuelles, journaux et associations sportives ?
Pourquoi cet " ensilencement " ?
Jean-René Presneau, né en 1947, docteur de troisième cycle de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, est psychologue-psychothérapeute au CHU de Clermond-Ferrand.