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Quel rôle attribuons-nous aux choses dans notre dialogue avec le temps ? Comment le statut des objets " repris " à la mer a-t-il évolué sur nos côtes au cours des derniers siècles. Si les images sous-marines font partie de notre quotidien, il n'y a pas si longtemps, l'océan était un domaine insondable, auquel on ne se mesurait pas sans crainte. La récupération de la " laisse de mer ", qui paraît pourtant être une composante essentielle des échanges entre les hommes et le milieu océanique, génère un certain malaise car elle relève d'une " économie de la prise " étrangère à l'idéal qui structure l'univers domestique Aujourd'hui pourtant le rapport tend à s'inverser car c'est désormais l'homme qui est censé représenter une menace pour l'océan. La création d'une Aire marine protégée participe d'un système global d'organisation des rapports à l'espace et au temps, dans lequel s'insère la patrimonialisation des épaves. L'inscription de la mémoire dans l'espace public se répercute dans la sphère privée, via la mise en scène de leur mémoire personnelle par les individus. A mi chemin entre " trophées " et " reliques ", les souvenirs collectés en plongée reflètent l'influence de mécanismes d'identification au groupe (aux lieux, à leur histoire) plus ou moins conscients et en tout cas toujours ambigus, le trouble étant ici renforcé par une fascination inavouable pour les ambiances macabres que les naufrages contribuent à alimenter.