Après des études de philosophie jusqu'en maîtrise, Théa Rojzman, qui dessine et écrit depuis toujours, suit une formation de thérapie sociale pour devenir psychothérapeute des groupes en crise. Mais elle réalise en même temps une première expérience d'autrice en bande dessinée en mettant son art au service d'une autobiographie familiale : La Réconciliation, publiée chez JC Lattès en 2006 avec son père Charles Rojzman.
Depuis lors, elle ne quittera plus son envie de faire des livres malgré d'autres activités professionnelles. Elle publiera ainsi en tant qu'autrice complète (scénario, dessin et couleur) plusieurs albums : Le Carnet de rêves (éditions La Boîte à Bulles, 2009), Sages comme une image (éditions Les Enfants Rouges, 2010), Chacun porte son ciel, un livre de poésies illustrées (éditions Le Moule à Gaufres, 2012), puis Mourir (ça n'existe pas), mention spéciale du Jury pour le Prix Artémisia 2016 (éditions La Boîte à Bulles, 2015).
Elle devient ensuite principalement scénariste et travaille avec plusieurs dessinateurs et dessinatrices : Anne Rouquette pour Emilie voit quelqu'un (éditions Fluide Glacial, 2 tomes), Jeff Pourquié pour Assassins - Les psychopathes célèbres et Abdel de Bruxelles pour Dominos, aux éditions Fluide Glacial (2019). Elle réalise également des chroniques B.D. humoristiques pour les magazines Le Cercle Psy et Psychologie Positive.
Actuellement, elle se consacre exclusivement à la bande dessinée pour construire des récits nourris en partie de ses autres formations ou expériences professionnelles qui lui ont permis de croiser les savoirs et les intimités. Ses bandes dessinées mélangent les genres (humour, polar, histoire, jeunesse, conte...) tout en explorant inlassablement ses obsessions : la violence, la souffrance et les résiliences humaines.
Outre Scum avec Bernardo Munoz, elle travaille actuellement sur Pie XII, face au nazisme (2 tomes) avec Erik Juszezak ainsi que Grand Silence avec Sandrine Revel aux éditions Glénat et Billie Bang Bang (3 tomes) avec Steve Baker aux éditions Le Lombard. Juan Bernardo Munoz Serrano est un dessinateur espagnol né en 1967. Il travaille dans le milieu de la bande dessinée depuis 1995 et publie, depuis, principalement dans son pays d'origine.
En 1999, on l'aperçoit pour la première fois dans des pages françaises avec l'ouvrage Canicules édité chez Vents d'Ouest. Il faut ensuite attendre 2015 pour le voir réapparaître dans l'hexagone avec sa participation à la série Fraternités chez Delcourt. En 2019, il dessine Divine Vengeance aux Editions du Long Bec, un thriller déjanté en pleine Guerre d'Espagne. Avec Scum, il signe en 2021 sa première publication aux éditions Glénat.