"Le secret, dit-on, c'est ce qui ne se dit pas" : c'est sur cette phrase que s'ouvre le séminaire Répondre - du secret, le tout premier de la série... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
33,00 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 12 novembre et le 15 novembre
"Le secret, dit-on, c'est ce qui ne se dit pas" : c'est sur cette phrase que s'ouvre le séminaire Répondre - du secret, le tout premier de la série "Questions de responsabilité" que Jacques Derrida donnera à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de 1991 à 2003. Ce cycle de recherches portant sur les enjeux actuels du concept de responsabilité (philosophique, littéraire, éthique, juridique, psychanalytique, politique) privilégie d'entrée de jeu le thème du secret puis celui du témoignage, qui sera déployé de 1992 à 1995. Qu'est-ce qu'un secret et comment se lie-t-il à un appel à la responsabilité ? Pour répondre à ces questions, Jacques Derrida examine d'abord la sémantique du secret à travers divers registres (scientifique, technique, social, politique et religieux), où le secret trouble l'opposition entre le privé et le public. Suivant la généalogie du cryptique ou de l'hermétique dans différentes familles de langues (grecque, latine, allemande), il explore l'histoire et les valeurs culturelles qui lui sont associées (secret d'Etat ou militaire, secret professionnel, société secrète), analyse la thématique et les "effets" de secret dans certaines oeuvre littéraires (notamment celles de Melville, de Baudelaire, de James et de Poe), puis élabore une problématique de la "curiosité" et du "souci" à partir de textes de Freud et de Heidegger. Explorant trois "logiques" entrelacées du secret (le cogito cartésiano-kantien, le sujet de l'inconscient freudien, l'être-caché de la dissimulation heideggérienne comme vérité), Jacques Derrida s'engage ensuite dans une lecture approfondie du secret abrahamique dans les Essais hérétiques... de Patocka et Crainte et Tremblement de Kierkegaard, où se découvre la figure par excellence du secret comme mort donnée. Il poursuit également le "dialogue fictif", amorcé en 1975-1976 dans son séminaire La Vie la mort, entre Freud et Heidegger au sujet du concept de l'Unheimlichkeit, tout en interrogeant les effets de la pulsion secrétariale à l'oeuvre dans son propre enseignement. Le texte de ce séminaire a été établi par Ginette Michaud et Nicholas Cotton.