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De 1810 à 1814, les guerres de la péninsule ont une double particularité dans les guerres napoléoniennes : ce sont à la fois des guerres de partisans et des guerres de sièges. C'est ce dernier aspect que nous nous proposons d'illustrer au travers de sept textes, témoignages de participants ou relations écrites d'après des souvenirs et des recherches. Qu'il s'agisse de Cadix de 1810 à 1812, de Saragosse et de Burgos en 1809, de Tarragone et de Barcelone en 1811, ou encore de Monzon en 1814, places fortes tenues par les Français ou les Espagnols, ou par les uns et les autres à tour de rôle, ces différentes relations montrent les particularités de cette guerre où le rôle des subsistances n'est pas moins capital que celui de l'artillerie, et où l'on découvre la pratique de la guerre souterraine. Les Français, tantôt résistants, tantôt assiégeants, se sont véritablement enlisés, immobilisant des forces considérables, épuisant les troupes dans des combats stériles dont il n'y avait finalement rien à attendre. Enfin, si ces quatre années de conflits apparaissent quelque peu moyenâgeuses dans leurs pratiques, elles n'en sont pas moins résolument modernes dans leur objectif puisque cette guerre n'est autre qu'une guerre de libération nationale.