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Aborder le paritarisme, c'est aujourd'hui se confronter à des discours contradictoires qui soit en célèbrent la vitalité, soit en prophétisent ou en déplorent l'extinction. Il est tentant d'invoquer la "crise" que traverseraient la notion et les pratiques dont elle se réclame. Pour les uns, cette "crise" exprimerait le discrédit et le dépérissement corrélatif des corps intermédiaires. Pour les autres, elle serait plutôt le symptôme aigu d'un dévoiement ou des dysfonctionnements internes d'un système centré sur lui-même. Issu d'un colloque organisé par le Comité d'histoire de la Sécurité sociale et le Comité d'histoire des administrations chargées du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, cet ouvrage propose de replacer ces interrogations dans l'histoire plus que séculaire des formes, fondements et usages du paritarisme dans les champs du travail et de la protection sociale. Si le colloque a fourni l'occasion de revenir sur une notion polysémique, aucune définition consensuelle du paritarisme n'a pu émerger. Les discordances observées ne dispensent pas de tenter d'ordonnancer une histoire transversale du paritarisme qui ne serait plus simplement dissonante mais polyphonique. La cacophonie s'estompe dès lors qu'est pris le parti de ne pas réduire le paritarisme à sa forme "pure et parfaite", une organisation permanente, institutionnalisée, composée d'un nombre égal de représentants patronaux et salariés, ayant des pouvoirs délibératifs égaux. S'en tenir stricto sensu à cette définition, c'est en effet se condamner à rester dans le cadre d'une histoire exclusive et nationale qui ferait remonter la naissance officielle du paritarisme à la création de l'UNEDIC en 1958, au mépris des tentatives antérieures et postérieures, moins visibles mais riches d'enseignements. Le "paritarisme pur", masque en réalité une forêt de combinaisons possibles qui toutes participent d'un même phénomène historiquement et socialement structurant : générer du consensus autour d'objets d'intérêt commun ou général à partir d'une confrontation paritaire (mais non exclusive) entre les organisations patronales et les syndicats de salariés, dont les intérêts sont dissonants, voire contradictoires. L'ouvrage rassemble les analyses d'une vingtaine de chercheurs auxquelles s'ajoutent les considérations de plusieurs représentants des syndicats et du MEDEF. Il a été dirigé par Laure Machu, enseignante-chercheuse (Paris 10-Nanterre-IDHES), et Vincent Viet, chercheur (CNRS-CERMES3), avec la collaboration de Christophe Capuano, maître de conférences HDR (Université Lumière-Lyon II-LAHRA) et Bruno Valat, maître de conférences (Université fédérale de Toulouse, Institut national Champollion).