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Dans une institution, l'équipe socio-éducative se réunit autour d'une psychanalyste pour parler des enfants polyhandicapés dont elle s'occupe. Qui sont ces enfants emprisonnés le plus souvent dans le carcan des appareillages ? Que ressentent-ils ? Que signifie éduquer ou rééduquer des enfants qui n'habitent pas leur corps pour leur propre compte ? Quels soins psychiques reçoivent-ils ? Quelles perspectives l'analyste peut-elle donner afin d'améliorer le sort de ces enfants et du même coup celui de ceux qui s'en occupent ? Ordinairement, les enfants grandissent, s'élèvent pour ainsi dire corps et âme vers un statut idéalisé d'adulte autonome. Les enfants dont il est question ici semblent bouger à l'envers de cette construction. Ils tendent à se rétracter, à s'affaisser, se déformer jusqu'à perdre parfois leur apparence humaine. Une vie ne saurait aboutir et se soutenir sans un désir de la vivre. L'auteur témoigne, rencontre après rencontre, de ce que permet l'écoute d'un psychanalyste dans ces situations extrêmes où il s'agit de vie ou de mort. Et parfois seulement de survie. " Ils pourraient marcher ", ne cesse-t-on de répéter dans le groupe. Ils pourraient s'ils voulaient... Mais le veulent-ils vraiment ? Donner au sujet de quoi advenir avec des mots qui lui sont propres, sa vie fût-elle emprisonnée dans un corps aux formes altérées, c'est là que s'oriente la pratique analytique de l'auteur dont elle rend compte ici avec humanité.
Michèle Faivre-Jussiaux est psychanalyste à Besançon. A travers ses livres, elle déroule le fil rouge de l'écriture qui lui permet de transmettre sa longue expérience.