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Ce livre aborde la question du prophétisme au Congo-Brazzaville en partant de l'Eglise de Zéphirin qui n'a encore jamais fait l'objet d'une étude approfondie. Il montre comment cette institution gouverne ses fidèles et de quelle manière s'y recompose l'identité religieuse. En interrogeant le mécanisme de production de sujets et les modes de gouvernance d'une institution ecclésiale, il analyse les enchevêtrements réciproques des pouvoirs religieux, étatiques et lignagers aux marges de la laïcité constitutionnelle héritée de l'ancienne métropole coloniale. L'originalité de la démarche est ici de souligner l'importance du lignage, que les recherches sur les prophétismes ont peu étudié. Menée de l'intérieur de l'institution prophétique, cette étude met au jour des pratiques issues de l'histoire politique du Congo, que les acteurs religieux reproduisent dans leur Eglise. A travers l'analyse de ces pouvoirs imbriqués, l'ouvrage s'intéresse à la jeunesse en Afrique, aux conflits intergénérationnels et à l'émergence de nouvelles figures du politique et du religieux. Ces dernières apparaissent largement influencées par le mécanisme sorcellaire appréhendé comme langage de parenté et comme forme de gouvernementalité au sein même d'une institution religieuse qui, officiellement, est censée le conjurer. Le sorcellaire "intra-muros" est un indice privilégié des réinventions de la parenté en vertu desquelles l'Eglise de Zéphirin se constitue comme un nouveau lignage. Cet ouvrage constitue une plongée inédite dans la politique du prophétisme en Afrique centrale et ailleurs.
Fred O. Biyela est docteur en ethnologie de l'Université de Paris (ex-Paris Descartes) où il enseigne notamment l'anthropologie politique depuis 2015. Il est également chercheur associé au CEPED (Université Paris Cité/IRD).