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Au printemps 2010 en contre-point des États généraux de l'enfance organisés par le gouvernement, 80 organisations ont rédigé le Cahier de doléances des états généraux pour l’enfance comme réponse collective à la politique néfaste envers les enfants menée par le gouvernement. Toutes refusent qu’on
présente la jeunesse comme un problème social, qu’on rende les familles seules responsables des difficultés de leurs enfants et qu’on choisisse la contention, la mise à l’écart de ceux qui dérangent, le
contrôle des comportements, au prétexte de protéger la société ou de gagner en productivité. Ces pages dessinent au contraire une enfance multiple et surtout des pratiques généreuses, où les droits créances de l’enfant seraient enfin respectés, où tout enfant serait reconnu comme un sujet au monde dès sa naissance avant même que d’être un adulte en devenir, et où son développement se nourrirait de liberté et de singularité. Le présent ouvrage fait la synthèse de ces convictions et doléances et il avance de nombreuses propositions en faveur de la cause des enfants. Il pose ainsi les bases d’une politique nationale globale et positive pour l’enfance, pensée dans l’intérêt et le respect des enfants et de leurs familles, et à l’écoute des professionnels et des organisations qui les accompagnent. Par là, il invite à un très large débat public.
Après le flop, prévisible, des états généraux de l’enfance du gouvernement, le collectif des états générEux pour l’enfance veut que soit enfin entendue la voix des enfants, de leurs familles, de tous ceux qui travaillent au plus près d’eux. À partir d’une centaine de doléances (qui sont ici synthétisées) rédigées par de nombreuses organisations, ils appellent à une véritable politique nationale globale et positive pour l’enfance. Cet ouvrage donne le coup d’envoi d’une révolution « tranquillement radicale » pour tous les enfants.