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Pourquoi, peut-on se demander, cette affection de Jane Austen pour les titres abstraits ? Pourquoi Pride and Prejudice (Orgueil et préjugés), Sense and Sensibility (Le Coeur et la Raison) ? Un regard sur les titres des romans publiés à cette époque nous apprend que c’était là une habitude. Tous ces titres poursuivaient un même but : élever le roman au-dessus d'une simple histoire de coeur. Voici la nôtre : Huit ans auparavant, Anne, fille d’un aristocrate prétentieux et ruiné, a connu une histoire d’amour avec le capitaine Wentworth, avec qui elle avait rompu parce qu’il était sans fortune. Il revient maintenant, mais riche, ce qui rend le passé présent. La prudence, puis la romance, c’est l’histoire d’une seconde chance. « Quant à l'oubli du passé, comme il allait de soi, comme il était inévitable ! Huit ans ! C’était presque un tiers de sa propre vie. Hélas ! Malgré ses raisonnements, elle découvrit que, pour un coeur fidèle, huit ans pouvaient ne pas signifier grand-chose ». Les choses se compliquent : Anne est courtisée par un cousin, hériter du titre de son père. Wentworth est attiré par une belle-soeur d’Anne. Chez Jane Austen, tout finit pourtant par un mariage. Le dernier roman achevé de Jane Austen (1815) marque un tournant important dans son oeuvre. C’est celui où, selon Virginia Woolf, elle s’est embarquée pour un « voyage de découverte », qui, hélas ! sera interrompu par sa mort deux ans plus tard. La présence de l’histoire (napoléonienne), la maturité de héros qui ont déjà vécu, s’ajoute à un voile de tristesse. Il enveloppe Persuasion et rend l’ironie cruelle. Notre édition et notre traduction est due à Pierre Goubert, qui dirige l’édition de la Pléiade des romans de Jane Austen ; sa traduction a été faite spécialement pour Folio classique. La préface est due à Christine Jordis, dont le talent d’écrivain et la connaissance du monde britannique ne sont plus à souligner.
La très jeune Anne Elliot s'est laissé persuader de rompre ses fiançailles avec Frederick Wentworth, ce dernier n'étant ni assez riche ni assez titré. Il lui faudra traverser plus de sept années de douloureuse inexistence - long automne où elle pense à jamais rester enfermée - avant qu'une seconde chance lui soit offerte. C'est ce bonheur, inattendu et complet, survenant après qu'on l'a cru à jamais perdu, qui fait de Persuasion, dernier roman achevé de Jane Austen, en général jugé comme mélancolique, un livre au contraire profondément satisfaisant, un rêve d'accomplissement en forme de revanche sur la vie.
Romancière anglaise née en 1775, morte à Winchester en 1817. Commença d'écrire pour distraire sa famille. Ses romans dépeignent, avec finesse et vivacité, le petit monde provincial et familial qui fut le sien.