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Le sens visuel est très largement privilégié dans notre approche du monde médiéval, alors même que l'ouïe occupe une place essentielle, sinon primordiale, dans le système des cinq sens tel que le Moyen Age l'hérite de l'Antiquité. Le cosmos médiéval ne saurait se réduire à un cosmos visuel, où le macrocosme et le microcosme se répondent dans un jeu subtil de correspondances et d'échos, ni à un cosmos intellectuel, objet de spéculations sur le nombre et sur les proportions, sur la musique silencieuse et insensible du monde, la musica mundana de Boèce. Cette étude vise donc à montrer que le son entre également en jeu dans l'ordre de l'univers, que la diversité des bruits et des voix - du murmure de l'eau au fracas du tonnerre, du chant du rossignol au son de la cithare ou aux paroles des hommes - forme un paysage tout aussi riche et harmonieux. Cette harmonie pourra se traduire en une théorie scientifique apte à rendre compte de la totalité des phénomènes sonores du monde sublunaire (comme la théorie des humeurs pour les voix animales) ou s'inscrira dans une perspective théologique, selon laquelle les différentes voix sont comme les émanations du Verbe divin. Le Son participe de la beauté de la Création, au même titre que le Nombre et la Lumière. L'Epistémologie est alors inséparable d'une Esthétique.