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Après avoir traduit de Shakespeare, Le marchand de Venise, (Aubier-Montaigne, 1980), Antoine et Cléopâtre, Le Roi Lear, Peines d'amour perdue chez Phébus en 1002, les Sonnets, la même année, voici deux volumes d'un créateur génial servi par un homme de théâtre considérable, Jean Gillibert. Le même souci de la réalité théâtrale de William Shakespeare - et non seulement la "dramaturgie" de ses pièces - a guidé Gillibert et l'a obligé. Que l'anglais soit la plus latine des langues saxonnes, au nom secret de cette ambiguïté, a pu servir ce tragique d'un réel poétique et lyrique étonnant. Des crimineks, des "relégués" du social, des "fous", leur société mise en acte n'est pas "Renaissante" mais orientée par une nostalgie confiante bien qu'abusée, d'un monde médiéval - en cela Les Deux Nobles cousins est poétiquement significatif. Royauté, Dieu, Jugement dernier pèsent sur ce présent tragique, revivifié par une réalité de verbe et d'âme, avec une force irrésistible d'amour et de malheur Shakespeare sait construire le public ! Jean Gillibert nous offre un travail magistral articulé dans deux volumes. Il a publié, aux éditions Orizons, plusieurs volumes : A demi-barbares, Exils, Nunuche, suivi de Les Pompes néantes, en 2011 ; De la chair et des cendres et A coups de théâtre, en 2012. Nous préparons ses travaux sur le théâtre espagnol du Grand Siècle et sur le théâtre grec classique.
La collection "Cardinales", offre au public cultivé des traductions contemporaines d'ouvrages passés à la légende. Virgile, Dante, Chtzi Sechretis, les épopées africaines, Shakespeare, Goethe, Fainer Maria Rike, Emily Dickinson. D'autres auteurs ne cesseront de l'enrichir, des origines à la fin du XIXe siècle.