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Les objets migrateurs ont toujours existé, qu'il s'agisse d'hommes, de dieux, de langues, d'ustensiles ou de virus. Aujourd'hui où l'accueil de ceux qu'on nomme "migrants est à l'ordre du jour, il importe de dédiaboliser l'idée de migration en montrant comment les objets migrateurs servent à constituer cette civilisation que nous disons nôtre, à la diffuser et à la faire évoluer. Cette exposition qui investit tout le Centre de la Vieille Charité, au coeur du quartier du Panier, à Marseille, l'une des villes les plus cosmopolites de la Méditerranée, est aussi un projet politique. Elle propose des types de transformations dues aux migrations. Sa première originalité est de faire dialoguer, non seulement l'ici et l'ailleurs, mais l'antique et le contemporain : on y voit côte à côte le skyphos présentant Ulysse sur son radeau fait de deux amphores et un ecoboat en bouteilles de plastique, ou une portière de taxi new-yorkais qui se réinvente en vase à figures noires. Qu'est-ce qu'une hybridation, un métissage, un syncrétisme, une inspiration, une appropriation ? Et un objet de collection, à l'arrêt dans un musée, un objet restitué, un objet partagé, comment au juste en faire la biographie ? Ne faut-il pas remettre en travail les idées de centre et de périphérie, d'original et de copie, de même et d'autre, de musée et d'objet de musée ? Que pensez-vous de ce que vous voyez ?