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La question juive - ce qu'on appelle ainsi - tout le monde en parle. L'opinion pense spontanément qu'elle peut être abordée par les moyens de l'histoire, ou de la politique, ou de l'économie (Marx). Parfois, de la théologie, moins souvent, de la philosophie (Sartre).
L'auteur ne s'est autorisé que de Lacan pour la traiter - au sens analytique. En vérité, il ne s'agit pas de psychanalyse appliquée à la question juive, mais de l'utilisation d'une écriture de Lacan, celle du fantasme.
Quelques Axiomes, une Proposition. En cela réside son originalité, et, du même coup, sa rigueur, contrainte, ses limites, revendiquées.
L'auteur, autrement dit, entend ainsi déjouer l'opinion.
La question juive, tout le monde en parle, mais pas partout. Il est des lieux où elle ne fait peut-être pas question, sauf par emprunt aux lieux où elle fit, fait, fera question. L'ensemble des lieux où elle fait question, l'auteur l'appelle Occident. Ce terme hautement équivoque reçoit ici une salutaire univocité.
L'exercice fut écrit en 1979. S'il est d'actualité - et il l'est - ce n'est par la grâce d'aucun prophétisme, encore moins par l'effet d'aucune pitié ni d'aucune passion triste. D'un désir, tout au plus.
Dans son avant-propos, l'auteur se situe aujourd'hui par rapport à la question.