"Je ne dis pas que Gaston Dominici n'est pas coupable, je dis qu'on ne m'a pas prouvé qu'il l'était", écrit Jean Giono dans ce petit livre, qu'il a... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
16,75 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U à partir du 27 novembre
"Je ne dis pas que Gaston Dominici n'est pas coupable, je dis qu'on ne m'a pas prouvé qu'il l'était", écrit Jean Giono dans ce petit livre, qu'il a divisé en deux parties. La première est composée de notes d'audience prises à chaud, pour ainsi dire, et mises au net ensuite. Ces notes sont d'un grand écrivain. Elles éclairent les insuffisances du procès. Elles mettent en lumière bien des points qui sont restés dans l'ombre, elles font ressortir des subtilités que personne jusqu'ici n'avait aperçues. En premier lieu "nous avons affaire à un procès de mots", dit Jean Giono. En effet, l'accusé parle un langage primitif, sans syntaxe ; on transcrit ses déclarations et on l'interroge dans un autre langage, le français officiel. Cette simple remarque pourrait bien tout remettre en question. Dans la seconde partie, qui est un morceau éblouissant, l'auteur esquisse une description du caractère de l'accusé et des témoins. En s'appuyant sur la vie des paysans de la Durance qu'il connaît bien, sur les conditions géographiques, voire historiques, il reconstitue avec une impressionnante plausibilité ce qu'ont été la vie, les pensées, ce qu'est même la sensibilité du fermier de la Grand Terre, personnage homérique, paysan rusé, mais jamais individu médiocre. Un livre comme celui-là est plus qu'un témoignage : c'est un faisceau de lumière braqué sur la justice.
"Je ne dis pas que Gaston Dominici n'est pas coupable, je dis qu'on ne m'a pas prouvé qu'il l'était" , écrit Jean Giono dans ce petit livre, qu'il a divisé en deux parties. La première est composée de notes d'audience prises à chaud, pour ainsi dire, et mises au net ensuite. Ces notes sont d'un grand écrivain. Elles éclairent les insuffisances du procès. Elles mettent en lumière bien des points qui sont restés dans l'ombre, elles font ressortir des subtilités que personne jusqu'ici n'avait aperçues. En premier lieu "nous avons affaire à un procès de mots" , dit Jean Giono. En effet, l'accusé parle un langage primitif, sans syntaxe ; on transcrit ses déclarations et on l'interroge dans un autre langage, le français officiel. Cette simple remarque pourrait bien tout remettre en question. Dans la seconde partie, qui est un morceau éblouissant, l'auteur esquisse une description du caractère de l'accusé et des témoins. En s'appuyant sur la vie des paysans de la Durance qu'il connaît bien, sur les conditions géographiques, voire historiques, il reconstitue avec une impressionnante plausibilité ce qu'ont été la vie, les pensées, ce qu'est même la sensibilité du fermier de la Grand Terre, personnage homérique, paysan rusé, mais jamais individu médiocre. Un livre comme celui-là est plus qu'un témoignage : c'est un faisceau de lumière braqué sur la justice.