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Pourquoi en France, les femmes participent-elles si peu aux affaires de la cité ? Faut-il, en réponse, changer la loi pour changer les mœurs, imposer la parité des hommes et des femmes dans les instances du pouvoir, obliger à des quotas aussi misérables que le retard qu'ils seraient censés combler ? L'écho que cet ouvrage, longtemps introuvable, a rencontré dès sa parution tient à ce que, le premier, liant histoire et philosophie, il a posé la question fondamentale du pourquoi de l'exclusion politique des femmes, en remontant à son origine - la Révolution française, celle-là même qui émancipa politiquement les sujets en citoyens. Car la Révolution française tint, y compris chez ses éléments les plus avancés, à marquer la différence des sexes. Constance de Salm, Mme Gacon-Dufour, Cabanis, Mme de Staël, Condorcet, Fourier, Stendhal, de Maistre ou de Bonald - toute la Révolution est traversée par la question de savoir si le génie peut exister chez une femme, si le sexe de la femme est en rapport avec son cerveau, si les femmes ont le même droit à l'éducation que les hommes, donc à une future citoyenneté. Cette volonté, qui agite la France bien au-delà de 1789, de marquer une différence entre les sexes là où l'émancipation politique a effacé les différences entre les êtres permet enfin de comprendre comment une société qui prétend respecter l'identité des personnes assume la différence des sexes, pourquoi la démocratie française devint, jusqu'en 1945, pour les femmes une démocratie exclusive.