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Eric Garnier est né à Paris en 1960, c'est aussi à Paris qu'il conçut sa vie d'homme, professionnelle, intellectuelle et artistique. Mais c'est sur les bords de Loire, près de Loches, où se côtoient la transparence de la pierre de tuffeau et la luxuriance de la végétation fluviale - dont il avait une connaissance savante - qu'il passa sa jeunesse et qu'il puisa, sans nul doute, sa sensibilité créatrice. Ce double ancrage permet de comprendre l'unité de son oeuvre picturale et littéraire ; celle-ci est l'expression réfléchie et apaisée de sa vie et de la vie elle-même. L'exigence créatrice d'Eric Garnier est toute entière resserrée autour d'une intuition unique. Ainsi, si la rencontre avec le peintre Rogger Van Rogger et les oeuvres de Barnett Newmann et de Piet Mondrian furent déterminantes pour son destin de peintre, les lectures de Charles Darwin et de Stéphane Mallarmé fixèrent son travail dans son intuition originaire ; l'oeuvre d'art est belle dans la mesure où elle imite la vitalité de la nature se réinventant sans cesse, à travers la diversité infinie et contingente des formes. Aussi, son oeuvre picturale, résolument abstraite, exprime l'unité immanente de la nature accédant - au rythme de la couleur - à la conscience de soi. De même, c'est dans sa pratique quotidienne du dessin, qu'Eric Garnier a joui de la naissance des formes, saisissant ici la courbe d'un sein, là les ramifications hiératiques d'un pommier... Son roman Victor est construit comme un tableau ; les points de vue s'enchâssent les uns dans les autres, s'accordant dans une mise en abîme des voix narratives. La transparence de l'eau et du verre assure la perméabilité et la correspondance des différents plans. Alors, le réel n'apparaît plus qu'à la confluence d'un jeu de reflets, comme autant d'apparences miroitant sur les eaux. La vie, "toujours vieille et jeune", unifie le tout. Le roman Agnès est inachevé, il est proposé à la lecture à l'état d'ébauche, tel qu'il a été laissé par son auteur, quelques jours avant qu'il ne décède en 2017. Le centre de gravité d'Agnès est le même que celui de Victor, dont il propose un contrepoint. L'ensemble de l'oeuvre peut être perçu comme une méditation poétique sur le destin de l'écriture convoquée à signifier la distance manifeste au creuset même de la présence, distance redoublée par la mort, comme deux infinis.