Le personnage de Nadja d'André Breton, a été longuement analysé par les chercheurs et les spécialistes qui lui ont consacré des essais, tous remarquables. Martine Chapin a l'audace d'aller plus loin et de lui donner la parole. Dans ce récit, l'histoire de Nadja — Léona dans la réalité —, nourrie par des éléments réels de sa biographie, est racontée à la première personne, ce qui donne un sentiment de vérité. Mère célibataire à dix-sept ans, elle n'a pas eu d'autre choix que de quitter sa petite ville d'origine pour trouver un travail à Paris, dans les années 1920, afin de pouvoir nourrir son enfant, restée chez ses parents. Déchirée entre ses rêves de liberté et son sens de culpabilité de mère absente, Léona-Nadja, sombrera dans l'aliénation et restera enfermée dans un hôpital psychiatrique jusqu'à sa mort.