Biographie d'Emil Ferris
En 2002, Emil Ferris (née en 1962 à Chicaco), mère célibataire et illustratrice, gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films d'animation. Lors de la fête de son quarantième anniversaire avec des amis, elle se fait piquer par un moustique et ne reprendra ses esprits que trois semaines plus tard, à l'hôpital. On lui a diagnostique une méningo-encéphalite : elle est frappée par une forme grave du syndrome du Nil occidental.
Les médecins lui annoncent qu'elle ne pourra sans doute plus jamais marcher. Pire encore, sa main droite, celle qui lui permet de dessiner, n'est plus capable de tenir un stylo. Alors qu'elle ne se voit plus aucun avenir, les femmes fortes à ses côtés l'encouragent - la thérapeute en charge de sa rééducation, ses amies et sa fille -, et Emil décide de se battre. Elle va jusqu'à scotcher un stylo à sa main pour dessiner, ce qui lui prend un temps fou...mais à force de persévérance, elle s'améliore.
Emil décide de prendre un nouveau départ et s'inscrit au Chicago Art Institute, dont elle sortira, avec son diplôme, d'un pas déterminé. C'est à cette époque qu'elle commence l'écriture d'un roman graphique. Elle mettra six ans à réaliser cette oeuvre de 800 pages. Après de nombreux refus, la première partie du livre sort en 2017, sous le nom de "Moi, ce que j'aime, c'est les monstres". Du jour au lendemain, Emil Ferris est propulsée parmi les "monstres" sacrés de la bande dessinée.
Tandis que les récompenses et les réimpressions s'enchaînent, c'est unanime : il s'agit d'un chef-d'oeuvre. En 2024, sept ans plus tard, après de rocambolesques aléas, le deuxième livre voit le jour, en attendant un préquel et une troisième partie.