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La nature des traces numériques que les usagers du web laissent chaque jour, volontairement ou non, consciemment ou non, est une question fondamentale à l'heure des big data. Ce sont ainsi bel et bien les "profils" via l'avènement des réseaux dits "sociaux numériques", plus précisément socionumériques, qui organisent aujourd'hui les traces et qui structurent l'économie de la donnée en tant qu'objet de convoitise de tous les acteurs du numérique et notamment de la part des plus puissants qui développent des algorithmes dédiés à leur qualification. Les textes regroupés dans cet ouvrage traitent donc de la nature de ces traces. Laura Goudet traite de manifestations de l'identité urbaine sur Facebook. Leticia Andlauer traque pour sa part les traces des joueuses en ligne et Yosra Ghliss, les émotimots, alors que Zineb Majdouli et Tiphaine Zetlaoui discutent d'une proxémie numérique. Hélène Hoblingre et Emmanuelle Chevey-Pebayle proposent une analyse comparative de données sur Linkedin alors que Jan Lazar et Laëtitia Emerit-Bibié et à leur suite Bader Ben Mansour puis Nanta-Novello présentent tou.te.s des travaux sur le discours politique numérique. Bénédicte Toullec, Justine Simon et Magali Bigey exploitent Twitter pour analyser des discours citoyens d'une part et des usages journalistiques de l'autre. Gérald Lachaud mais aussi Alexandre Contant et ses collègues canadiennes traitent de communication (numérique) des organisations. Enfin, Magda Furaso questionne, de manière polémique, la notion de "triche numérique".