1792. Dans cette campagne du bocage vendéen, deux frères, Pierre et Jean, s'affairent aux travaux des champs. A l'occasion d'une noce, Pierre tombe... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
50,00 €
Expédié sous 6 à 12 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 20 novembre et le 25 novembre
1792. Dans cette campagne du bocage vendéen, deux frères, Pierre et Jean, s'affairent aux travaux des champs. A l'occasion d'une noce, Pierre tombe amoureux de Marie-Jeanne, la cadette d'une famille de dix enfants. Les foires des Herbiers vont leur permettre de se retrouver et de vivre pleinement ces rares moments. Rythmée par les travaux saisonniers, la vie au bocage s'écoule paisiblement mais ce bonheur est obscurci par les nouvelles colportées par les marchands ambulants et les vieux chemineaux : après s'être attaquée à la noblesse, la Révolution de Paris s'en prend maintenant au clergé qui doit prêter serment à la Constitution ou bien partir en exil. Ceux qui refusent doivent se cacher pour ne pas être dénoncés. Les églises ferment, les cloches se taisent. Ne pouvant plus respecter les rituels séculaires, on naît, on se marie, on meurt en silence. Les espoirs que ces paysans avaient fondés dans les réformes promises sont déçus. 1793. Les paysans vendéens vivent mal les sinistres obligations imposées par la Révolution depuis trois ans : plus de curés, les églises fermées, les cloches muettes ; on enterre, on baptise en silence et les prêtres réfractaires continuent d'officier dans la clandestinité tandis qu'à Paris, le Roi est décapité. Au début de mars 1793, les amours entre Pierre et Marie-Jeanne sont bouleversées par la conscription à laquelle Pierre est appelé à tirer au sort pour aller combattre aux frontières de la République. C'est alors qu'en quelques jours, toute la rive gauche de la Loire se soulève contre le nouveau régime honni. Pour défendre leurs libertés, les paysans insurgés vont chercher les nobles pour les commander : ils volent de victoire en victoire au printemps mais, à Paris, la Convention réagit vivement en dépêchant de nouvelles troupes aguerries contre la Vendée, dont la redoutable armée de Mayence. Après chaque bataille, Pierre s'en va "changer de chemise" pour retrouver Marie-Jeanne, craignant que ce ne soit la dernière fois... 1794. Après la déroute de Cholet, trente à quarante mille combattants vendéens et au moins autant de femmes, d'enfants et de vieillards refluent vers la Loire. Le lendemain, 18 octobre 1793, à Saint-Florent-le-Vieil, leur chef Bonchamps, blessé à mort la veille, leur ordonne de libérer cinq mille prisonniers Bleus avant de traverser la Loire. Alors commence la Virée de Galerne, ce terrible exode auquel très peu survivront. Il va les conduire à Laval, où ils battent les Bleus à Entrammes. Ils se dirigent alors vers Granville qu'ils ne réussissent pas à investir. Pour retourner en Vendée, ils décident de prendre Angers, vainement. Au Mans, ils comptent reprendre quelques forces mais les Bleus arrivent et c'est le massacre. Des milliers sont tués partout dans la ville et le long des routes. Les rescapés repartent en direction de Laval, puis Ancenis, où quelques-uns parviennent à traverser la Loire en bateau ; les autres finissent à Savenay le 23 décembre.