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Quand le 3 juillet 2012, Jean-Marc Ayrault annonce la programmation de la loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption pour les homosexuels pour le premier semestre 2013 lors de son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale, les opposants se font rares pour polémiquer sur la question. A-t-on estimé alors que le gouvernement n'irait pas au bout de sa démarche, comme il le fera pour le droit de vote des étrangers ? Espérait-on que la crise économique et la menace de récession allaient dissuader la majorité d'agir ? Ou le vent des vacances soufflait-il déjà avec frénésie après une année électorale éreintante ? Toujours est-il, qu'à l'époque, seules deux voix se font alors entendre pour condamner ce projet : celle attendue de Christine Boutin, la pasionaria du PaCS et celle d'Alain Escada de l'institut Civitas. Dès juin, les deux hérauts de la cause intégriste, ont envahi les plateaux et accaparé les micros, les médias leur offrant une certaine légitimité pour se faire les porte-voix privilégiés des opposants à ce projet de loi. Avec le secret espoir d'être les leaders d'une nouvelle croisade. La loi dite "Taubira", qui ouvre les droits du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe sera finalement promulguée officiellement le 18 mai 2013. Mais au bout de quel périple ? La France sera comme fracturée en deux pendant 10 longs mois, agitée et secouée sur une loi qui donnait des droits sans en retirer un seul aux autres. La France de mai 2013 n'est assurément plus la même que celle que conquit François Hollande un an plus tôt. Et c'est parce que s'est joué ici, l'un des débats de société les plus intenses de l'Histoire de la Cinquième République, avec pour la première fois une interaction immédiate entre tous les citoyens, qu'ils soient de la sphère politique, médiatique ou simples anonymes, qu'il convient de prendre le temps de comprendre ce qu'il s'est exactement passé et quelles auront été les conséquences sur la vie politique et sur le quinquennat de François Hollande.