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Nous avons commémoré, en 2007, le cinquantième anniversaire du Traité de Rome fondateur de la Communauté Economique Européenne, matrice de l'actuelle Union. Face à la crise des institutions bruxelloises, nombreux sont ceux qui voudraient revenir à l'esprit de Rome. Pourtant, dès le départ, les dés étaient pipés. En effet, dans l'esprit des pères fondateurs il ne s'agissait pas de créer une Europe indépendante, mais de fondre les souverainetés, les identités et les traditions des Européens dans le creuset d'une entité anonyme, d'abord économique, puis politique dans le but de l'intégrer, au bout du chemin, à un marché planétarisé, sans frontières ni limites. Or, qui peut nier que cette Europe mondialisée, corsetée et formatée par l'implacable loi du marché global, les Européens ne la paient très cher ? Aujourd'hui, ce ne sont plus seulement les identités qui se trouvent menacées mais des pans entiers de notre économie qui sont sacrifiés au Moloch ultralibéral : agriculture, sidérurgie, mines, textile, ne seront bientôt plus que des souvenirs. Quant aux industries de haute technologie, elles aussi devraient à terme subir le même sort ! De fait, il semble qu'il ait été assigné à l'Europe de n'être plus qu'un vaste musée, parc de loisirs et Disneyland sous-continental, où se donneront en spectacle les folklores régionalistes subsistant sur les décombres des Etats nation. De ce point de vue, les concepteurs de la CEE étaient-ils des Européens ou des Européistes ? C'est-à-dire des hommes déjà acquis à l'utopie mondialiste ? A contrario, ceux qui se veulent aujourd'hui authentiquement Européens doivent désormais oeuvrer à la construction d'une Europe des peuples respectueuse des identités, des souverainetés, des cultures, des langues : une Europe-puissance, seule voie possible permettant d'échapper à la nouvelle logique des blocs qui se dessine dans la rivalité croissante opposant l'Amérique-Monde aux Dragons asiatiques.