Biographie de Lao She
Né en 1899 dans une famille mandchoue de Pékin, Lao She, pseudonyme littéraire de Shu Qingchun, sort diplômé de l'Ecole normale municipale en 1918 puis enseigne à Pékin et à Tianjin. De 1924 à 1930, il travaille comme assistant de chinois à Londres, où il rédige ses quatre premiers romans. De retour en Chine, il enseigne dans des établissements universitaires de Jinan et de Qingdao, dans la province du Shandong, tout en poursuivant sa carrière de romancier et de nouvelliste.
Il quitte l'enseignement durant l'été 1936, pour se consacrer exclusivement à l'écriture. En juillet 1937, l'incident du Pont Marco Polo, dans la banlieue de Pékin, déclenche l'offensive générale du Japon contre la Chine. En novembre de la même année, Lao She quitte le Shandong pour s 'installer à Wuhan puis à Chongqing. Il cesse également son activité de romancier, qu'il ne reprendra qu'en 1942, pour dédier sa plume au travail de propagande en faveur de la résistance contre le Japon.
La guerre finie, après un séjour comme lecteur aux Etats-Unis à partir de 1946, Lao She retourne en Chine à la proclamation de la République populaire en octobre 1949. Il reprend sa carrière d'écrivain et de dramaturge en se plaçant au service du nouveau régime et en popularisant l'ceuvre d'édification socialiste entreprise par les autorités. Occupant d'importantes fonctions officielles dans le domaine de la culture, Lao She est l'une des premières victimes de la "révolution culturelle" : il est poussé au suicide en août 1966.