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Il y a une étroite cohérence de pensée et d'analyse politique entre les "Thèses de 1957" et les autres textes-clés pour la théorie du parti et pour l'élaboration stratégique. L'idée qui est à la base des "Thèses" est que "le cours général et les temps particuliers de l'action politique" du parti révolutionnaire dépendent de l'analyse du développement impérialiste, analyse centrée sur l'évaluation du marche mondial. Il s'agit là aussi du noyau théorique autour duquel, en 1964, Luttes de classe a été développé, et qui sera structuré définitivement vingt ans plus tard dans La difficile question des temps. Il n'est donc pas surprenant qu'une réflexion sur les "temps particuliers" pour l'action du parti parte, aujourd'hui, de l'évaluation du cycle mondial et de la confrontation impérialiste. En 2003, la "guerre par choix" entreprise par les Etats-Unis en Irak avait définitivement entériné le début d'une nouvelle phase stratégique dans le développement impérialiste et la confrontation entre les puissances. Cette nouvelle situation de la confrontation nous amenait a deux conclusions sur le plan théorique et politique pour les tâches du parti dans son enracinement en Europe. Premièrement, "pour le parti révolutionnaire, les questions de l'Etat et de la stratégie, c'est-à dire de la dynamique impérialiste qui, à la suite du développement inégal, entraîne la rupture de l'équilibre", devaient être abordées "au nouveau niveau que la confrontation (avait) atteint, justement celui de l'équilibre et de la rupture de l'ordre entre des puissances continentales" ; "centrer les idéologies de l'européisme impérialiste pour enraciner dans la métropole européenne le parti-science, l'organisation centralisée dans la stratégie", devenir "la nouvelle tâche pratique à l'ordre du jour". Plus de quinze ans plus tard, il est facile de constater à quel point ce cadre analytique est complètement confirmé par l'exacerbation de la crise de l'ordre dans les relations internationales. En 2004, nous soutenions que les nouveaux caractères de la confrontation requéraient une attention particulière au troisième chapitre de Luttes de classe et parti révolutionnaire, celui sur la stratégie. C'est dans le parti-science, dans le parti-stratégie, que réside la solution pour affronter les conditions inédites de l'affrontement mondial, en combattant les idéologies empoisonnées avec lesquelles les masses seront mobilisées et fanatisées : la démocratie libérale de l'Occident contre l'autoritarisme chinois, l'Europe qui protège contre la menace technologique de Pékin, voire un social-impérialisme écologique contre les géants de l'Asie destructeurs de l'environnement. L'expérience de la crise de la pandémie séculaire a cependant apporté une autre confirmation à la théorie léniniste du parti, la théorie du parti plan. Le texte Leur politique et la nôtre tire les conclusions de cette bataille : le fait d'avoir pu réellement saisir le maillon de l'organisation s'est révélé la solution pour affronter une crise soudaine imprévisible ; cette crise a effectivement "instruit" et "aguerri" les militants, en permettant de recueillir et d'orienter les énergies inattendues qui sont apparues dans notre classe. Avec le patrimoine de cette expérience cruciale, les nouvelles générations pourront affronter une époque de plus en plus tourmentée. Luttes de classe et parti révolutionnaire y demeure un texte vital, dans les nouvelles batailles qui s'annoncent déjà.