Biographie de Panaït Istrati
Panaït Istrati naît à Brâila, petit port du Danube en Roumanie, en 1884. Après une jeunesse passée dans les rues colorées de sa ville natale, durant laquelle il a multiplié les petits métiers pour gagner sa vie, il parvient à s'embarquer sur des navires qui lui font découvrir l'Italie, la Grèce, l'Egypte, le Liban... En 1916, la phtisie l'oblige à séjourner longuement dans un sanatorium suisse où il fait la connaissance de Josué Jehouda, qui lui apprend le français et lui fait découvrir Romain Rolland.
C'est une révélation pour Istrati ; il considère dès lors l'auteur de Jean-Christophe comme son maître à penser. Rétabli, le jeune Roumain reprend ses voyages et ses errances autour de la Méditerranée. Il commence à écrire en français, mais, sans le sou, il vagabonde à travers une Europe à feu et à sang... Il finit pourtant par rencontrer Romain Rolland qui, intrigué et séduit par les talents de conteur du Roumain, l'aide à publier en 1924 son roman, Kyra Kyralina, premier volume des Récits d'Adrien Zograffi.
Le succès est au rendez-vous. Suivent, en 1925, Oncle Anghel, en 1926, Présentation des Haïdoucs et, l'année suivante, Nerrantsoula. Sa vie s'organise autour de l'écriture, de la photographie et des voyages. Il fait la connaissance de Joseph Kessel qui préfacera ses oeuvres complètes. De retour d'URSS après un long séjour, il raconte ses désillusions devant la réalité du régime soviétique dans un ouvrage, vers l'autre flamme (1929).
Malade, Panait Istrati meurt à Bucarest, en Roumanie, en 1935. Extraordinaire conteur et aventurier, il laisse une oeuvre autobiographique forte et colorée, dans laquelle il évoque la Roumanie de son enfance et prône la liberté.