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Après un épisode centré sur l'Europe, Les Pionniers du Nouveau Monde retrouvent les forêts canadiennes et les trappeurs intrépides. Le commerce des peaux est l'élément clef de ce récit. Arrivés au camp de Shakehanska, la mère de Crie-dans-le-vent, Billy et ses amis découvrent les indiens décimés par la picotte, une terrible maladie. Moribond, Renard Argenté raconte que des marchands sont venus commercer avec eux et qu'ils leur ont donné des couvertures infectées... Parallèlement à ces événements, François Laframboise et ses compagnons se trouvent précipités au coeur de la guerre entre soldats anglais et français. Ersel est très à l'aise dans ces reconstitutions des grands espaces tout en privilégiant les détails de la vie quotidienne. Alternant désormais Les Pionniers du nouveau monde avec sa propre série, Claymore, Ersel offre au public un travail de grande qualité. Au scénario, Jean-François et Maryse Charles manipulent avec aisance et efficacité leurs personnages tout en tout en se lançant dans une reconstitution historique parfaitement documentée.
Ce nouvel épisode marque le retour au Nouveau-Monde où les Anglais règnent en maîtres. Dans la vallée du St-Laurent, ils occupent les forts et séparent les soldats français de leurs épouses indiennes tandis que, sur les bordes de la Saskatchewan, Crimbel déclenche contre les Indiens Crees la première guerre bactériologique de l'humanité. Ce récit plus intimiste de Maryse et Jean-François Charles nous entraîne aussi sur la piste des trappeurs confrontés à un univers hostile bien que grandiose. Le dessin chaleureux d'Ersel, rehaussé par les ambiances de couleurs de Bertrand Denoulet, donne toute son ampleur aux paysages enneigés de l'Ouest canadien et restitue parfaitement les grands espaces.