L'Eglise a peiné à avoir des Pères, quand il lui a suffi d'une seconde d'Annonciation pour avoir une Mère : six siècles de paternité, et à peine... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
21,50 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 29 juillet et le 31 juillet
L'Eglise a peiné à avoir des Pères, quand il lui a suffi d'une seconde d'Annonciation pour avoir une Mère : six siècles de paternité, et à peine commencée que déjà partagée entre Orient et Occident ! Le (saint) esprit de contradiction qui a régi l'économie de son engendrement et fait de la Vierge la fille de son fils, et de notre Mère l'Eglise la fille de ses Pères a inspiré à son tour les premiers efforts de christianisation de la pensée. Pour retracer les conditions paradoxales de cette genèse, cet essai propose quelques portraits des " Pères de leur Mère " en tâchant de montrer comment des obsessions individuelles ont pu être érigées en normes universelles : l'impatience (Tertullien), la dépression (Grégoire de Nazianze), la traduction ou la minceur (Jérôme), mais aussi l'économie (Cyrille d'Alexandrie), le salut (Grégoire de Nysse) et l'antisémitisme (Chrysostome), ou encore la castration (Origène), la fornication et l'adultère (Augustin). En relisant les écrits des Pères de l'Eglise, Pierre-Emmanuel Dauzat tente de retrouver les contradictions de la pensée chrétienne naissante. Dire de Dieu une chose et son contraire, c'est encore dire Dieu, et la mauvaise foi des Pères est encore la foi.