Les Peintres à Trouville, Deauville et Villerville - 1821-1950 (Relié)

En 1825, Charles Mozin, jeune homme de dix-neuf ans, découvre Trouville, petit bourg de pécheurs à l'embouchure de la Touques. Amoureux de ce site pittoresque, il le fait connaître au public parisien par ses envois au Salon et y entraîne ses amis qui comptent parmi les meilleurs peintres romantiques tels Isabey, Huet ou Bonington, déjà fervents du voyage en Normandie, suivis de Corot, Courbet, Whistler et de beaucoup d'autres.
Bientôt le formidable développement de la mode des bains de mer transforme le village en une ville de renommée mondiale où se croisent les plus fortunés, rois et princes, mais aussi les plus grands artistes du théâtre, de la musique et de la littérature. Vers les années 1860, Boudin, avec ses fameux tableaux de femmes en crinolines, s'impose comme le peintre du balnéaire. Avec Jongkind et Monet ils inventent l'impressionnisme.
Leurs représentations de scènes de plage à Trouville ornent les murs des musées du monde entier. A quelques kilomètres au nord de Trouville, le petit village de Villerville, qui tente de profiter de la manne des villégiaturistes, voit déferler une colonie d'artistes à la suite des passages de Daubigny. Ainsi Guillemet, Thiollet, Burin, Dantan, Duez reviennent inlassablement en ce lieu et y développent l'"école de Villerville".
Ceux-là eurent leur heure de gloire. Deauville, sortie de terre en 1861, par son luxe attire les personnages les plus mondains et les plus extravagants, images débridées de la Belle Epoque et surtout des Mode, folles. Foujita et Van Dongen en raffolent. Mais ces trois sites ont aussi été visités par les plus révolutionnaires des peintres modernes. Bonnard, Vuillard, Vallotton, Dufy, Marquet et Fernand Léger laissent de leurs nombreux passages de remarquables chefs-d'oeuvre.
Ce livre, magnifiquement illustré, établit ainsi le lien entre les principales écoles picturales depuis le romantisme jusqu'à Fernand Léger en passant par le naturalisme, l'impressionnisme, le nabisme et le fauvisme. Trouville, Deauville et Villerville leur servent de prétexte.