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Dans un bar minable de Berlin tenu par le Turc, l'arrivée du Suicidaire, un intellectuel cynique, va réveiller de leur torpeur la Belle, le Beau Gosse et le Barbu, trois Palestiniens assis chacun à une table, immigrés comme lui et tout aussi " impuissants ". Bientôt langues et corps se délient et chacun révèle la blessure profonde qui l'a conduit là, dans cette " planque des révolutionnaires détraqués ". La parole fuse, libre de toute contrainte, les corps se cherchent et se débattent, la tragédie de l'existence assiégée se rejoue. La pièce est radicale à tout point de vue. Réaliste, politique et métaphysique à la fois, elle résonne de toutes les frustrations et de toutes les pertes, qu'elles soient identitaires, communautaires ou humaines. Dressant un violent portrait des apparatchiks palestiniens et abordant sans complaisance leur propre responsabilité dans l'impuissance où ils se trouvent, Riad Masarwi mène le théâtre arabe là où il n'est jamais allé auparavant : vers une salutaire liberté, tant verbale que sensuelle.
Né en 1948 en Palestine, Riad Masarwi est auteur, metteur en scène et actuellement directeur du Théâtre Almidan à Haïfa
En 1970, il s'inscrit grâce à une bourse à l'Institut théâtral Hans-Otto à Leipzig où il obtient une maîtrise en études théâtrales et scéniques en 1976
En 1977, il retourne en Israël et fonde le Théâtre de l'Amitié
Il adapte et met en scène un certain nombre de pièces dont Des hommes dans le soleil de Ghassan Kanafani, Les Fusils de la mère Carrar de Brecht
En 1978, il est nommé à la direction du Théâtre municipal de Nazareth où il met en scène un grand nombre de pièces d'auteurs européens comme Gorki et Brecht et d'auteurs arabes
Il dirige par exemple The Ninth Wave (1990), une production sans texte portant sur l'intifada, My Name Is Rachel Corrie d'Alan Rickman, un portrait d'une activiste américaine tuée à l'âge de 23 ans par un bulldozer de l'armée israélienne à Gaza
La pièce a été traduite et adaptée par Riad Masarwi pour le cinquième anniversaire de la mort de la jeune femme
Riad Masarwi a également participé à l'écriture collective de Imagining the Other, pièce dirigée par Joseph Chaikin (1982)
Il a aussi mis en scène ses propres pièces comme Les Impuissants (2001) ou Layla (2006)
Son écriture entraîne le théâtre arabe sur des territoires sombres encore jamais explorés par celui-ci, vers une salutaire liberté tant verbale que sensuelle
Firas Azzam el Nabulsi est le pseudonyme d'un homme de théâtre français qui ne souhaite pas associer son nom à un ouvrage soutenu par l'État d'Israël.