Un homme tremble. S'il mendiait, on lui donnerait de l'argent ; s'il pleurait, on le consolerait. Mais l'homme tremble d'angoisse et d'honnêteté, ce... > Lire la suite
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Un homme tremble. S'il mendiait, on lui donnerait de l'argent ; s'il pleurait, on le consolerait. Mais l'homme tremble d'angoisse et d'honnêteté, ce serait mentir que se porter à son secours.
Comment un sdf qui s'installe dans l'entrée d'un immeuble perturbe la vie de ses occupants. En plus, c'est gênant, il tremble... ne cesse de trembler. Comment les habitants de cet endroit tranquille, en principe, vont-ils réagir à cette intrusion désagréable : dénégation, dégoût, peur, commisération, solidarité? Mais vite surtout, qu'on en ait fini avec les bruits, les odeurs, les misérables et tout le tremblement. Mathieu Lindon renoue ici avec la veine sarcastique et caustique qu'on lui connaît dans ses chroniques du samedi, à Libération où il s'amuse des hypocrisies, des faux-semblants, des mensonges - apparemment plus loin de la coloration autobiographique de ses derniers livres. Encore qu'on ne puisse totalement écarter l'expérience vécue dans ce genre de matière, celle que nous connaissons tous à partir du moment où nous vivons en immeuble. C'est qu'il y a là une galerie de portraits, une typologie des comportements qui nous sont évidemment familiers. Bons sentiments à l'épreuve des faits, mesquinerie, méchanceté, couardise, égoïsme, la coupe est pleine. Mais il y a aussi dans ces pages une forme de gaîté grinçante qui est tout à fait réjouissante et qui ne va pas sans évoquer Feydeau, par exemple, pour le rythme emballé, pour l'ironie mordante, pour la comédie humaine.