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"Aujourd'hui naît toujours d'hier" : il n'existe guère de sentence plus post-moderne. Il subsiste pourtant bel et bien un trou noir dans l'histoire de l'architecture récente, celle de la fin du XXe, siècle, qui correspond précisément à l'affirmation d'une architecture "post-moderne". Lui furent longtemps préférées en France d'euphémisantes. seconde modernité, modernité douce ou "succession du Mouvement moderne". D'autres auront audacieusement tenté te "baroque moderne", préférant louvoyer à l'heure où chacun était sommé de s'authentifier. "Haussmannien contemporain" ou "moderne classique" auraient certes pu faire l'affaire. Mais pourquoi lapidairement assimiler ainsi le post-modernisme à la Place du Tertre de l'architecture ?
Jean-Louis Violeau est sociologue et enseigne à l'école d'architecture de Nantes et à l'école urbaine de SciencesPo Paris. Introduction de Kenza Brühl, critique d'architecture.