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Les femmes résistent au crime. Incontestablement. Ce constat, à l'énoncé racoleur, est durable. Très curieusement, une telle résistance si positive au crime n'intéresse personne. Or l'approche transdisciplinaire du phénomène criminel, côté femmes, invite à un triple constat. En général, les femmes bénéficient d'une socialisation qui favorise l'émergence d'une personnalité orientée vers la sociabilité, l'altruisme, la douceur. En particulier, celles d'entre elles qui deviennent criminelles présentent une personnalité dont les traits caractéristiques sont acquis par défaillances psycho-culturelles et sociales profondes. Et à l'égard de celles là, la réaction sociale apparaît d'une sévérité certaine, sans nécessité réelle relativement aux transgressions observées, très massivement délictuelles. Notamment lorsqu'elles sont prisonnières. Ainsi paraît s'exprimer la différence entre les femmes qui résistent à la violence extériorisée et celles qui y recourent pour sortir des conflits douloureux qu'elles subissent ou provoquent. La compréhension intégrée des mécanismes qui président à la consolidation de telles différences de degré - en aucun cas de nature - devient, dans ces conditions, essentielle. Il convient alors de préférer momentanément aux investigations de masse la finesse d'analyses centrées sur les relations entre crime et genre ... féminin.